Exposition - La clinique alchimique

LA CLINIQUE ALCHIMIQUE

Exposition solo
Language Plus, Alma QC
10 juin – 4 septembre, 2016

Les cristaux et minéraux présentés dans cette exposition sont gracieusement prêtés par Cristal du Lac et par l’Unité d’enseignement en sciences de la Terre de l’Université du Québec à Chicoutimi

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Solo Exhibition
Language Plus, Alma QC
June 10 – September 4, 2016

The crystal and mineral presented in this exhibition are graciously lent by Cristal du Lac and l’Université du Québec à Chicoutimi (Sciences de la Terre)

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE

« L’alchimie a légué beaucoup plus au monde moderne qu’une chimie rudimentaire : elle lui a transmis sa foi dans la transmutation de la Nature et son ambition de maîtriser le Temps. »
– Mircea Eliade, Forgerons et alchimistes

10 000 ans pour un centimètre

Lorsque toutes les conditions spécifiques sont réunies, un cristal de quartz se forme dans des bulles vides ou des fissures du magma solidifié ayant subi à deux reprises une chaleur intense et une forte pression. Dans des cavités rocheuses inatteignables de la Terre, de réels joyaux continuent de croitre à raison d’un seul centimètre par dix mille années. L’exposition La clinique alchimique propose un regard d’aujourd’hui, un temps d’arrêt sur l’histoire, remontant à plusieurs dizaines de milliers d’années.

« Artiste-anthropologue », Véronique La Perrière M. s’intéresse à la façon dont les visées de l’alchimie exprimaient des rêves profonds de l’humanité, ceux de posséder une emprise sur la vie, sur le temps et sur la matière. Principalement axé sur le geste du dessin et la collection, le corpus d’œuvres documente des expériences artistiques tentant de retracer et de comprendre le projet philosophique de l’alchimie, dont les principes traditionnels étaient décrits par Mircea Eliade, fondateur de l’histoire moderne des religions, comme « la croissance des minerais, la transmutation des métaux, l’Élixir et l’obligation au secret ». C’est dans un cycle de travail artistique de plusieurs médiums et de collectionnement que l’artiste explore l’histoire et les mythes se liant à cette discipline, cherchant à mettre en relief la valeur et le sens de certaines connaissances ancestrales.

À travers les notions de passage, de transformation, de seuil et de rituel, le projet de La clinique alchimique est à la recherche d’un possible réenchantement du réel, des savoirs et de l’ordre du temps. Lors d’une résidence de création à Paris, Véronique La Perrière M. a pu se plonger dans l’histoire architecturale et muséale. L’estampage Empreinteonirique a été produit directement sur une pièce conservée au Musée de Cluny, l’épitaphe de Nicolas Flamel (~1330- 1418), devenu légendaire suite à un prétendu succès dans sa quête de la Pierre philosophale permettant de transmuter les métaux en or. L’intégration d’une collection de pierres dans l’espace de l’exposition accompagne les idées de l’alchimiste « expérimentateur » de la matière et du minerai « guérisseur » comme œuvre de la nature et du temps.

Par le dessin blanc sur fond noir, la « clinique » de La Perrière M. met en évidence une iconographie rappelant l’univers céleste, qui pourrait symboliser une forme de repositionnement des points de vue, de l’infime à l’infini. C’est en considérant les choses sur une vaste échelle que leurs valeurs peuvent réellement prendre sens, qu’un seul centimètre de roche renferme le mystère de 10 000 ans d’histoire humaine et terrestre. Or, la science d’aujourd’hui aurait pris des airs alchimiques : seulement quelques heures suffisent à créer du cristal synthétique en laboratoire. Si des objets d’une telle préciosité peuvent désormais être dupliqués, l’art de La Perrière M. demeure toutefois sans équivalent possible.

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